Vendredi 29 Septembre 2023
Le livre de la semaine : L’art subtil de s’en foutre
Aujourd’hui, on va parler développement personnel !
Et je souhaite commencer par un rappel. Bien que le concept de "développement personnel" soit relativement récent, l'idée de s'améliorer et de chercher une vie plus épanouissante est aussi vieille que l'histoire humaine elle-même.
Ce concept a des racines profondes jusqu’à l’Antiquité et les philosophies comme le stoïcisme et l'épicurisme de la Grèce antique, ou encore dans les enseignements des grandes religions qui, toutes, offrent des conseils pour mener “une bonne vie”.
Ce qui est plus nouveau, c’est l’explosion du nombre de livres, de cours, de séminaires de développement personnel depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Le livre que je présente aujourd’hui remet en cause l’émergence d’une certaine culture du développement personnel, très présente aux États-Unis. Une culture qui nous submerge avec l'idée que nous devrions toujours rechercher le positif et aspirer à davantage. Est-ce que cette approche incessante de la positivité nous fait du bien ? Est-ce qu’elle n’est pas au contraire contre-productive et source d’insatisfactions permanentes ?
J’ai le plaisir de vous présenter un livre au style d'écriture provocateur et direct, avec un vocabulaire très “cru”, le best-seller de Mark Manson, L’art subtil de s’en foutre.
À quoi sert l’obsession de la performance et de la positivité ?
J’ai adoré le livre de Mark Manson car j’y ai trouvé un écho et des éclairages nouveaux, à ma mission avec les formations LiveMentor.
Tout mon travail consiste à aider les entrepreneurs à mieux se connaître et à mieux connaître les autres pour mieux s’épanouir dans leurs projets. J’ai cette conviction que l’obsession du résultat et de la performance ne mène à rien et que, pour réussir un projet, bien se connaître et penser à son propre épanouissement est une clé absolument cruciale.
Je crois aussi que la culture dominante chez les entrepreneurs, constituée de réussites spectaculaires (sans nous montrer les milliers d’heures d’entraînement nécessaires pour les atteindre...), est dangereuse.
Dans son livre, Manson n’effleure que très légèrement le sujet de l’entrepreneuriat, mais propose une réflexion qu’on pourrait placarder dans tous les coworkings d’entrepreneurs :
- Définir ses propres valeurs… Au lieu de poursuivre incessamment la valeur cardinale d’une partie du développement personnel moderne (la positivité), Manson invite chaque lecteur à réévaluer ses valeurs. Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Qu’est-ce qui va me permettre d’accepter la réalité de la vie, avec ses hauts et ses bas ? Pour créer son entreprise, ou pour mener son existence, cette définition des valeurs me semble être une condition essentielle…
- Prendre sa responsabilité personnelle… L’art subtil de s’en foutre met l’accent sur l’importance de prendre la responsabilité de ses propres actions, choix et sentiments. Ce troisième point me plaît particulièrement. L’obsession de la positivité nous fait culpabiliser d’être triste. Manson propose un raisonnement inverse : soyons responsables de nos émotions, acceptons-les même si elles sont inconfortables ou douloureuses ! Elles font partie de nous.
- Accepter l’échec… Il fait partie intégrante de la condition humaine ! Ce n’est qu’en acceptant l’échec et la souffrance que l’on devient véritablement humain. Et c’est en osant ces expériences difficiles que nous pouvons véritablement nous développer. Ou développer un projet.
- Se concentrer sur ce qui compte vraiment… Car tomber en chute libre dans la marmite du développement personnel, c’est prendre le risque de donner de l’importance à tout en cherchant à tout optimiser, de sa santé, à ses finances, en passant par la décoration de sa salle de bains. Mark Marson conseille de ne donner de l'importance qu'aux choses qui sont vraiment significatives et le reste, on s’en fout ! Là encore, le parallèle avec l’entrepreneuriat est troublant : si vous essayez de tout optimiser dans votre projet, il ne décollera jamais.
Mon outil préféré du livre
Les questions qui ajoutent de l’incertitude
Là encore, le livre surprend !
Face à certaines approches qui visent à nous créer un “mental d’acier”, une confiance absolument inébranlable, Manson nous propose de rajouter de l’incertitude. Il décrit d’ailleurs la capacité à douter comme une des compétences les plus difficiles à développer au XXIe siècle. Et propose une série de quelques questions pour nous aider :
- Question n° 1 : Et si j’ai tort ? “Bien souvent, le simple fait de se poser cette question te donne l’humilité et l’empathie nécessaires au déblocage des situations.”
- Question n° 2 : Qu’est-ce que ça voudrait dire si j’avais tort ? “Aristote écrivait que la marque d’un esprit cultivé est d’être capable de nourrir une pensée sans la cautionner pour autant. Être capable de considérer et d’évaluer d’autres points de vue sans forcément les adopter est sans doute LA compétence la plus importante pour évoluer soi-même de manière constructive.”
- Question n° 3 : Le fait d’avoir tort créerait-il un problème meilleur ou pire que mon problème actuel, pour moi et les autres ? “Je m’efforce de vivre avec le moins de règles possible, mais celle que j’ai adoptée au fil des années est la suivante : si en me demandant si c’est moi ou si c’est l’autre qui se goure je me mets à hésiter, il y a de fortes, très fortes, très très fortes chances pour que ce soit moi qui me goure. C’est l’expérience qui me l’a appris. J’ai été tellement de fois le petit péteux sous influence ! Pas glorieux. Je ne dis pas pour autant qu’il n’y a pas des fois où l’erreur est carrément du côté des autres. Et je ne dis pas non plus qu’il n’y a pas des fois où tu es bien plus dans la vérité que la plupart des gens. Mais la réalité est là : si tu as l’impression que c’est toi contre le reste du monde, il y a des chances pour que ce soit juste toi contre toi-même.”
Je fais l’exercice de ces 3 questions, environ une fois par trimestre, soit pour des sujets perso soit pour des sujets pro, et les résultats sont surprenants !
Vous pouvez commander L'art subtil de s'en foutre sur la boutique en ligne d’Eyrolles, sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur les plateformes de vente en ligne (Fnac, Amazon, Audible).
Bonne lecture et très bon week-end,
Alexandre Dana
PS : dans un ordre d’idées voisin, vous aimerez beaucoup la formation “Les 5 portes de l’entrepreneur” que j’ai eu le plaisir de créer avec le philosophe français Fabrice Midal, auteur du best-seller “Foutez-vous la paix !”.
Nous avons pensé cette formation pour qu’elles permettent aux entrepreneurs de mieux se connaître. Partez de vos forces à vous pour être en paix, arrêter de subir et augmenter la réussite de votre entreprise !
Je garde pour le plaisir dans mes archives une photo du tournage avec Fabrice...
Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre
Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.
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