Le portrait de la semaine : Pénélope Bagieu, l'illustratrice aux 600 000 exemplaires vendus

Bonjour à toutes et à tous,

Surprise ce vendredi ! Aujourd’hui, au lieu de présenter un nouveau livre, je vous présente une personne dont j’admire terriblement le parcours. Je suis ainsi super content d’introduire le “portrait” du mois, un nouveau format d’épisode du Vendredi des Possibles.

Pourquoi ce choix ? Peut-être parce que je garde en mémoire le conseil de mon tout premier mentor : “les entrepreneurs qui veulent gagner du temps lisent des biographies, des mémoires, des autobiographies, des portraits détaillés de personnes inspirantes”. C’était un excellent conseil. Découvrir l’histoire de quelqu’un fait partie des lectures les plus instructives, car derrière une vie, il y a un univers, une époque, un contexte.

Comprendre le parcours d’un Squeezie, youtubeur numéro 1 en France, c’est saisir les nuances d’un écosystème où certains ont plus d’audience que de nombreuses chaînes de télé réunies (je recommande très fortement le documentaire Merci Internet). Comprendre Boris Cyrulnik, c’est plonger dans la complexité de la thérapie narrative. Comprendre Banksy, c’est voir l'essence de l'art de rue.

L’approche combinée (la lecture de livres pratiques et la découverte de portraits inspirants) est la meilleure ! Surtout que j’ai à cœur de vous partager des portraits peu évoqués. J’en ai un peu marre d’entendre toujours parler des mêmes entrepreneurs : Xavier Niel, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, etc. On peut bien sûr apprendre de leurs histoires, et j’avais d’ailleurs lu avec plaisir la bio d’Elon Musk. Mais l’entrepreneuriat, ça ne résume pas à ça !

Il y a tellement de modèles différents, tellement de chemins possibles. Ce que j’adore le plus au monde, c’est enquêter sur le parcours de personnes qui ont toujours (ou presque) été à leur compte, et pourtant ne se présentent pas comme “entrepreneurs”. On retrouve ici des artistes, des thérapeutes, des artisans, avant tout, des passionnés.

Je m’engage à vous faire découvrir ces fantastiques parcours, et on commence aujourd’hui avec Pénélope Bagieu, l’illustratrice et autrice de bandes dessinées aux 600 000 exemplaires vendus.

Une créatrice inarrêtable

Vous l’ignorez peut-être, mais nous publions tous les deux mois un nouveau numéro d’Odyssées, le magazine de développement personnel des entrepreneurs. Chaque numéro porte sur un thème : l’apprentissage, la confiance, l’espoir, l’argent, l’amour, etc. Pour chaque thème, nous réalisons un entretien intime et approfondi avec une personnalité de premier plan.

Quand nous avons choisi de traiter le thème de la créativité, un nom s’est immédiatement imposé, celui de Pénélope Bagieu ! Vous avez sûrement vu ces bandes dessinées sur quelques étagères… De Pénélope, j’ai d’abord lu Les Strates avant d’enchaîner sur Les Culottées, un livre inclassable où l’autrice dresse le portrait de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin, d’une guerrière apache à une gardienne de phare.

Son parcours est marqué par une créativité inarrêtable et de vrais réflexes d’entrepreneur :

• Enfant, elle peut passer trois heures d’affilée à dessiner avec des feutres et du papier. Inspirée par l’immense collection de livres illustrés de sa maman, Pénélope découvre qu’elle peut vivre dans ce monde-là, celui de ses dessins, autant que dans le monde réel.
• Malgré des débuts difficiles (les écoles d’arts appliqués refusent sa candidature, elle arrête ensuite la fac d’arts plastiques au bout de deux mois), elle n’arrête jamais de dessiner, encouragée par sa maman, même si elle ne croit pas possible d’en faire un vrai métier.
• Elle décide de tout faire pour vivre de sa passion. Dès sa dernière année d’Arts Déco, consciente qu’elle a un emprunt à la banque, elle se rend au salon de l’illustration jeunesse à Montreuil, achète l’annuaire des directeurs artistiques des magazines et des maisons d’édition, fait un book papier, prend les téléphones et les adresses de tous les directeurs artistiques de tous les magazines de France, et y va avec son portfolio sous le bras. Elle veut vite travailler, et être rentable.
• Alors qu’elle est illustratrice freelance, un magazine lui demande de réaliser une bande dessinée d'une page toutes les semaines Elle s’exécutera pendant trois ans, et comprendra l’évidence : c’est vraiment cette partie-là, ce boulot qu’elle adore.
• Elle traverse ensuite l’épreuve de l’incertitude financière, une classique pour celles et ceux qui décident de vivre de leur passion. Elle décide de refuser toute prestation “alimentaire” pour la bande dessinée, afin de garder sa passion intacte.
• Désireuse de trouver un agent, elle n’attend pas que ça tombe, se rend sur Google et trouve Virginie qui restera son agent pendant dix ans. Grâce à Virginie, Pénélope apprend que ce que les gens achètent, ce n’est pas le temps qu’elle a mis à faire le dessin, ce sont les années nécessaires pour arriver à le faire aussi vite. Et si vous avez aussi du mal à vous vendre, la formation Vendre et Convaincre de LiveMentor est idéale !

Le partage de Pénélope

“Les blocages créatifs, c’est OK”

Pénélope rappelle que la créativité permanente n’existe pas !

Quand on lui demande si elle a parfois des blocages créatifs, elle répond :

“J’ai très peu d’idées, et de longues périodes sans qu’aucune ne me vienne. Ce ne sont même pas des blocages.

La majorité du temps, je n’ai aucune inspiration, et de temps en temps, une fulgurance. Pour autant, je n’ai pas d’angoisse de la page blanche, ce vide me semble normal. La jachère est très longue, et plus j’ai fourni, plus le temps sans idées sera long derrière. Maintenant, ça ne me fait plus peur. Ça n’existe pas, un cerveau qui fourmille d’idées tout le temps.

En revanche, quand tu sens qu’il y a un tout petit fil de début d’idée, il faut tirer dessus, il faut aller le chercher. Après un livre, s'ensuit toujours une longue période durant laquelle je ne fais absolument rien en matière de BD. Je suis professionnellement active, mais je ne pense pas au livre suivant.

Je gratte mon chat, je fais des bouffes avec mes copines. À un moment, je commence à m’ennuyer manuellement, alors je me mets à cuisiner, je brode, juste pour la satisfaction de fabriquer. Quand une nouvelle idée semble émerger, j’attends et j’observe. La plupart du temps, elle meurt, parce qu’elle est nulle. Il peut y en avoir dix, vingt, quarante comme ça, qui meurent toutes seules parce qu’elles n’étaient pas faites pour vivre. Parfois, je crois que je la tiens, je la trouve géniale… Deux jours après, j’ai presque un sentiment de gêne, parce que je la trouve absurde.

Un jour, il y a une idée qui ne meurt pas. Je n’en parle à personne. Je la garde dans un petit coin de ma tête, sans rien faire de spécial. Et puis, comme une petite boule de neige qui dévale une pente, elle grossit. Vient le moment où j’ai envie de dessiner quand j’y pense. Je me demande : “Mais ce personnage, il ressemblera à quoi ?”

Je pense que la clé, c’est vraiment le temps, ne pas chercher à forcer et surtout ne pas s’inquiéter de ne pas avoir d’idées.”

Merci Pénélope Bagieu !

Grâce à toi , je me rappelle que nous sommes tous des créateurs nés. Ce pouvoir d’inventer, d’innover, nous sert dans nos quotidiens d’entrepreneurs. À condition d’accepter un rapport à la création qui s’inscrit sur le long terme. Je souhaite à nos possibles de durer plusieurs décennies pour nous permettre d’exprimer une créativité infinie !

Vous pouvez retrouver Pénélope Bagieu sur son compte Instagram.

Qu’avez-vous pensé de ce premier portrait du Vendredi des Possibles ? J’ai hâte de lire vos retours ! Il suffit de répondre à cet email pour créer une conversation.

Beau week-end et belles lectures,

Alexandre Dana

PS : ne vous laissez pas intimider par le succès actuel de Pénélope Bagieu ! Nous pouvons tous agir dans notre contexte.

Je connais ainsi une artiste chanteuse qui vient de publier sur YouTube une captation vidéo pleine de charme. Elle espère bien sûr obtenir de la visibilité, mais l'utilise aussi pour contacter des mairies, des lieux atypiques et vendre ses concerts pour l'été prochain 😉 !

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Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre

Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.

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