Vendredi 21 Février 2025
Le portrait de la semaine : Tony Lawrence
On sous-estime l'infinie diversité des activités possibles pour un entrepreneur.
On connaît (trop) bien le cas de l'entrepreneur "dans la tech", le créateur d'une startup, qui lève des fonds, se rend dans plein de pays différents, introduit son entreprise en bourse... mais il y a tellement d'autres chemins possibles !
Ouvrir un restaurant, un studio de yoga, une librairie spécialisée ou un cabinet de psychologie, devenir guide de montagne indépendant, apiculteur, menuisier à son compte, artisan chocolatier, lancer une ferme bio, créer une micro-brasserie, une école de musique, une compagnie de théâtre itinérante, une entreprise de rénovation écologique, lancer un atelier de réparation de vélos, un service de conciergerie de quartier, les possibilités sont infinies.
Aujourd’hui, je vous partage le portrait d’un de mes entrepreneurs préférés, découvert grâce au documentaire Summer of Soul.
Il s’appelle Tony Lawrence et on lui doit le légendaire festival culturel de Harlem de 1969, qui célébra la musique et la culture afro-américaines, encouragea la fierté et l'unité des personnes noires.
Organiser un festival, vous imaginez la difficulté ?
Des 30 000 projets accompagnés par LiveMentor, je n’ai jamais rencontré de défi plus difficile que l’organisation d’événements. Vous imaginez la complexité ? Il y a tant de choses qui peuvent mal se passer, c’est le défi entrepreneurial ultime !
Il y a plusieurs niveaux de risque :
- L'aspect temporel critique : contrairement à un restaurant où on peut s'améliorer jour après jour, un événement doit être parfait du premier coup. Tout retard, même minime, peut avoir des conséquences en cascade sur le planning. Et bien sûr la météo peut tout ruiner pour un événement en extérieur !
- La complexité logistique : coordination de multiples fournisseurs qui doivent tous être synchronisés, gestion des flux de personnes, questions de sécurité qui deviennent critiques avec les grands nombres, problèmes techniques qui peuvent survenir (son, électricité).
- Le risque financier : investissements importants en amont sans garantie de succès, billetterie difficile à prévoir, marges souvent faibles.
- La dépendance aux autres : les artistes/intervenants peuvent annuler au dernier moment, le personnel temporaire peut être peu fiable, les autorisations administratives peuvent être retirées, etc.
Et bien malgré tout ça, il y est allé Tony Lawrence.
Dans les années 1960, il est une figure importante de la communauté de Harlem, travaillant comme directeur de centres communautaires et organisant des collectes de fonds pour ouvrir des aires de jeux.
Mais son rêve, c’est de créer un festival unique. Il met au point le Festival Culturel de Harlem, dont l’édition de 1969 devient culte.
Alors que Woodstock captivait l'attention médiatique, ce festival célébrait spécifiquement la culture noire américaine, représentant un moment d'affirmation culturelle et de fierté pour la communauté de Harlem. Tony Lawrence réunit une programmation exceptionnelle, dont Nina Simone ! Gratuit et accessible à tous, le festival est un moment communautaire exceptionnel.
La redécouverte récente du festival ajoute une dimension presque mythique à son histoire. Les images, restées cachées pendant des décennies avant d'être révélées dans le documentaire Summer of Soul, permettent de revivre l'ambiance électrique de ces journées historiques. Cette réapparition tardive contraste avec d'autres festivals de l'époque mieux documentés mais moins diversifiés culturellement.
Le festival s'est poursuivi jusqu'en 1974, mais a malheureusement perdu de son importance après que Lawrence se soit disputé avec différents partenaires à cause de malversations financières. L’héritage du festival reste très fort aujourd’hui.
De la vision à la réalité !
Je vous invite vraiment à regarder le documentaire Summer of Soul grâce auquel l'histoire du festival a refait surface. Ce documentaire est sorti en 2021, utilisant les images d'archives du festival de 1969.
On comprend en le visionnant qu'un entrepreneur peut émerger de n'importe quel domaine, pourvu qu'il sache identifier un besoin et y répondre avec créativité et persévérance.
Lawrence a commencé modestement, en organisant des collectes de fonds pour créer des aires de jeux dans Harlem, avant de développer son festival qui a fini par attirer l'attention de grands sponsors.
Son histoire nous rappelle que l'entrepreneuriat n'est pas qu'une affaire de technologie ou de finance - c'est avant tout la capacité à transformer une vision en réalité, quel que soit le domaine !
Beau week-end et belles lectures,
Alexandre Dana
Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre
Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.
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