Le livre de la semaine : Trier plus pour ranger moins

Il ne faut jamais dire jamais.

Quand je suis tombé sur le livre Trier plus pour ranger moins de Marie Quéru, je me suis d’abord dit qu’il n’avait rien à faire dans les recommandations du Vendredi des Possibles. Mais la couverture m’attire, je décide de le feuilleter lors d’un voyage en train et, dès l’intro, je prends une claque :

“Quand nous pensons au trop-plein, nous viennent immédiatement en tête des images de placards saturés, de tiroirs en bazar, de bureaux encombrés et d’espaces remplis d’objets.

Il nous vient moins à l’esprit notre emploi du temps surchargé, nos courriels qui s’entassent dans nos messageries ou notre cerveau qui ne sait plus où donner de la tête !

Pourtant, tous ces objets, tangibles comme immatériels, dilapident nos ressources. Ils épuisent en premier lieu nos ressources personnelles : notre espace, notre temps, notre énergie, nos finances. Ils consument aussi les ressources de notre planète, donc notre capital collectif. Or, lorsque nos ressources personnelles comme collectives sont mises à mal, voire vouées à disparaître complètement, c’est notre bien-être qui est impacté.”

Depuis mon travail d’éditeur sur le livre On vous vole votre attention écrit par le journaliste Johann Hari, j’ai peur tous les jours de la surcharge d’informations.

La vie s’accélère, nous sommes désormais submergés de notifications, nous passons d’une tâche à l’autre en permanence.

Et alors que je ne m’y attendais pas du tout, j’ai trouvé une complémentarité puissante entre le travail d’Hari et celui de Marie Quéru qui, dans son livre, apporte une réponse pratique et simple pour se délester de l’encombrement matériel ou immatériel.

Je suis ravi de vous présenter ce vendredi Trier plus pour ranger moins !

Une histoire de pollution(s) pour commencer

Avec Marie Quéru, j’ai commencé à voir de la pollution un peu partout…

Son livre démarre par ce précieux rappel, il existe différentes formes de pollution :

• La pollution visuelle, la partie visible de l’iceberg.

Vous avez entendu parler du syndrome de Diogène qui caractérise les personnes qui accumulent excessivement des objets ?

Le désordre visible, l’accumulation d’objets, les câbles apparents et la surcharge décorative créent une fatigue visuelle inconsciente.

Pour y remédier, nous pouvons adopter des solutions de rangement intelligentes, dissimuler les équipements techniques, choisir une déco épurée, etc.

Voici un bureau qui a tout compris, et un autre pour le plaisir.

Pour l’anecdote, le syndrome de Diogène tire son nom de Diogène de Sinope, un philosophe grec qui vivait dans le dénuement par choix philosophique, bien que la comparaison soit paradoxale. Le terme, introduit en 1975 par des gérontologues londoniens, s’est maintenu dans le vocabulaire médical malgré cette contradiction historique avec la philosophie du pauvre Diogène !

• La pollution environnementale se manifeste à plusieurs niveaux.

Par la qualité de l’air que nous respirons entre nos murs (meubles neufs libérant des COV, produits ménagers chimiques, peintures, colles, etc.). Et bien sûr par l’empreinte carbone de toutes nos possessions.

• La pollution mentale est une surcharge cognitive causée par la sur-stimulation constante de notre cerveau, principalement due aux flux continus d’informations, aux notifications numériques et à la pression sociale permanente.

Marie pose ici les bonnes questions : est-ce que j’ai besoin de cet écran supplémentaire ? Comment visualiser la quantité effarante d’informations stockée sur mes appareils ? Le livre propose toute une série de rituels et protocoles pour favoriser la déconnexion.

Une fois ces différentes pollutions définies, la mission du livre de Marie est simple : nous communiquer des check-lists. Une check-list pour le linge, une check-list pour le soin, une check-list pour les activités, une check-list pour le numérique, etc.

C’est simple, efficace et vous avez envie de poser le livre pour les mettre en place immédiatement.

Mon outil préféré du livre

La check-list pour le numérique

Évidemment, j’ai foncé sur la check-list pour le numérique, convaincu que je passe toujours trop de temps sur les écrans :

“Les questions à se poser :

• accédons-nous facilement à nos dossiers ou perdons-nous du temps à les chercher ?
• Notre serveur est-il bien organisé ou les dossiers sont-ils mal rangés ?
• Accumulons-nous des milliers de photos et parvenons-nous à gérer leur flux ?
• Accordons-nous plus d’importance à immortaliser les moments plutôt qu’à les vivre ?
• Avons-nous tendance à vivre dans un monde virtuel ?
• Quels sont nos véritables besoins, avons-nous une utilisation quotidienne forte ou épisodique du numérique ?
• Comment aimerions-nous organiser notre ordinateur et notre téléphone ?
• Combien de temps acceptons-nous d’y consacrer ?
• Qu’est-ce qui nous semblerait plus fluide et plus agréable ?

Visualiser :

• Regrouper tous nos terminaux (écrans, disques durs, clefs USB).
• Transférer le contenu de clefs USB ou disques durs si cela est pertinent.
• Prendre conscience du volume total de fichiers.

Essentialiser :

• Préparer notre environnement de travail pour ne pas être dérangé pendant le tri.
• Prendre connaissance du contenu des dossiers et des fichiers pour décider de leur sort.
• Trouver des similitudes entre les fichiers et les regrouper. Les questions à se poser : cet élément numérique est-il essentiel à notre travail ou notre quotidien ? Est-il toujours d’actualité ? S’il fallait payer pour l’utiliser, l’imprimer ou le stocker, le ferions-nous ? Pouvons-nous trouver l’information ailleurs ou réaliser une même fonction autrement ?
• Vider notre corbeille à la fin du tri.

Réorganiser :

• Déterminer où centraliser nos fichiers numériques.
• S’appuyer sur les trois premières règles d’une bonne organisation pour construire un système de classement (une arborescence).
• Catégoriser les applications de téléphone par couleur.
• Classer et archiver les courriels et les fichiers selon une logique qui nous est propre.
• Donner des noms courts, intelligibles et intuitifs à nos dossiers.
• Numéroter nos fichiers pour faire remonter ceux que nous utilisons souvent.

Éditer :

• Réfléchir à comment améliorer les aspects visuel, pratique et environnemental, et mettre en œuvre nos projets.
• S’engager à mieux avoir conscience de notre consommation numérique pour réduire notre empreinte.
• Adopter de nouveaux réflexes.”

Vous pouvez commander dès à présent Trier plus pour ranger moins sur la boutique en ligne d’Eyrolles, sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur les plateformes de vente en ligne (Fnac, Amazon).

Beau week-end et belles lectures,

Alexandre Dana

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Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre

Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.

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