Vendredi 20 Septembre 2024
Le portrait de la semaine : Franck Annese
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un entrepreneur qui s’y connaît en papier, et plus précisément en journaux papier.
Retour en arrière, nous sommes en 2010, j’ai à peine 22 ans et je dois réaliser un stage pour la première fois de ma vie.
Cela m’angoisse tellement. Dans mon école de commerce, je participe à une journée portes ouvertes et je déteste l’expérience.
Des représentants de grandes entreprises viennent nous proposer des stages en audit, en finance, en stratégie. Tout le monde a sorti un costume cravate. Je n’aime pas les costumes cravates, je n’ai pas envie d’aller travailler à la Défense, et je me demande chaque jour ce que je fais dans cette école de commerce.
J’ai déjà la passion de la lecture et de l’écriture et il y a un journal qui me fait rêver, So Foot.
À l’époque, je suis fan de foot, je connais par coeur les résultats des coupes du monde des années 50, 60, 70, 80, etc. Je suis nostalgique d’une époque qui n’existe plus et que je n’ai jamais connue. Et c’est le résultat de ma lecture assidue des magazines So Foot. Leur manière d’écrire et le style incroyable de certains journalistes me donne envie de postuler à un stage.
Il n’y a pas d’offre en ligne, alors je rédige une candidature spontanée.
Je passe des jours entiers dessus, essayant de trouver la bonne phrase à chaque ligne. J’ose enfin envoyer mon e-mail et je reçois vite une réponse, on me propose de passer dans les bureaux pour un entretien.
Je débarque dans un décor incroyable : du faux gazon sert de moquette, des employés jouent à Fifa dans des bureaux beaucoup trop petits et un de mes journalistes préférés, Chérif Ghemmour, me reçoit en me proposant une bière au début de l’entretien !
Nous faisons l’entretien assis sur des tabourets dans une sorte de placard à balais. Je vis un rêve, j’ai trop envie de les rejoindre. Mais je me fais recaler. Chérif m’explique avec franchise pourquoi je n’écris pas assez bien. Je prends une vraie leçon. Je sors de cette expérience déterminé à progresser.
Depuis je n’ai cessé de suivre les folles aventures du groupe So Press avec la création de SOCIETY, SO FILM, SO GOOD et bien d’autres.
Ce simple magazine de foot est devenu un groupe de presse aujourd’hui. Derrière ce succès, il y a le travail de toute une équipe et la vision d’un super entrepreneur, Franck Annese, un patron de presse multi-casquettes.
Ce vendredi, je vous le présente avec plaisir !
Tout sauf un loup solitaire…
Dès la vie étudiante, Franck a envie de lancer des projets. Il crée un premier magazine, une radio FM, un festival et un fanzine de musique.
Dès le début, il a cette envie d’entreprendre à plusieurs. Franck, c’est le maître de l’entourage. Il a monté So Press avec son ex-femme et des amis. Il sait mieux que personne que tout est poreux : les problèmes perso se mélangent aux problèmes pro.
Mais quand on l’interroge, il témoigne d’un amour du collectif rare :
"Je pense que je n’aurais pas pu surmonter certaines épreuves sans mes amis. Parce que quand tu ne vas pas bien, ils te remontent le moral, et inversement. On passe notre temps à se faire la courte échelle les uns aux autres. Il y en a toujours un qui va moins bien que les autres, et on est tous là pour lui.
Et quand je dis tous, ce n’est pas juste entre mes associés et moi. Aujourd’hui, une grande partie de mes amis bossent dans cette boîte ou y sont liés. Quand je ne vais pas bien, ils sont là pour me dire de ne pas lâcher. Par ailleurs, ce sont aussi des gens en qui j’ai confiance. Je travaille beaucoup avec mon petit frère, qui a une personnalité très marquée, qui peut parfois être un peu clivante ; mais j’ai une confiance aveugle en lui et je sais que, même si le projet est compliqué, il ira au bout.
Ça passera par des phases où l’on va s’engueuler parce que, pour le coup, si je ne me dispute jamais avec mes amis, j’ai une relation un peu plus “nerveuse” avec mon frère. Mais il sait qu’il pourra toujours compter sur moi, et je sais que je pourrai toujours compter sur lui. Mon frère a le même niveau d’exigence que le mien, avec des compétences très différentes. Je ne sais rien faire de mes dix doigts et lui, il a de l’or dans les mains."
Est-ce que vous avez déjà rêvé avec un ami de monter un projet ? Si oui, vous avez connu ces questions qui font peur. Est-ce qu’on va s’engueuler ? Est-ce qu’on risque de sacrifier notre amitié ? Est-ce que chacun trouvera sa place ?
Ces questions sont légitimes, mais Franck nous rappelle qu'il est possible d’entreprendre avec des proches.
Le partage de Franck : ne pas tout garder pour soi
Si vous avez peur de gonfler vos amis en leur parlant de votre projet, lisez les lignes suivantes :
“Il faut beaucoup échanger avec ses proches, qu’ils soient liés ou non à l’entreprise. Comme dans toute situation compliquée, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, l’important est d’arriver à la surmonter.
Planter une boîte, ce n’est pas grave, ça arrive à plein de gens, et on s’en relève. Je ne connais personne qui ait monté sa boîte et n’ait connu que des succès, ça n’existe pas. Même nous, on a planté plein de trucs, j’ai fait plein d’erreurs. L’important, c’est d’avoir des gens autour de soi à qui se confier, demander conseil, échanger, même s’ils n’y connaissent pas grand-chose. Le simple fait de formuler sa pensée aide : c’est un peu un dialogue entre toi et toi-même, finalement, mais le fait de passer par un tiers te permet de raconter les choses différemment, en tout cas de les verbaliser.
Ainsi, tu prends conscience de certaines incohérences, tu prends du recul, et tu as une vision plus juste de la situation. Il ne faut jamais hésiter à raconter de manière transparente ce qui nous touche, auprès des gens qu’on aime. Leurs conseils ne sont pas toujours à appliquer à la lettre, mais s’ils t’aiment vraiment, leur point de vue aura forcément de la valeur.”
Si cela vous inspire, vous pouvez retrouver notre interview avec Franck Annese dans son intégralité via ce numéro d'Odyssées et s’il y a un livre à lire pour devenir aussi bon que Franck en communication d’équipe, c’est bien Mener vos conversations difficiles en 50 règles d'or par Éric Daubricourt.
Beau week-end et belles lectures,
Alexandre Dana
Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre
Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.
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