Vendredi 31 Mai 2024
Le livre de la semaine : “Booster son anglais professionnel"
C’est en septembre 2014 que j’ai vécu ma pire déception d’entrepreneur, mais aussi connu le déclic qui a tout changé.
À ce moment-là, LiveMentor existe depuis deux ans. Enfin, nous survivons plutôt que nous existons…
Avec mes deux associés de l’époque, nous n’arrivons pas à nous payer. Nous réalisons péniblement un chiffre d’affaires de 22 000 euros par mois. Cela peut sembler beaucoup, mais notre marge est toute petite : 10% de ce total, soit un peu plus de 2 000 euros. Pas de quoi payer trois rémunérations !
Nous survivons en habitant chez nos parents, en faisant des notes de frais pour payer nos déjeuners et grâce au soutien de quelques actionnaires qui méritent bien leur titre de Business Angels.
Alors que notre site Internet n’existe qu’en français (et c’est toujours le cas aujourd’hui), il se passe un petit miracle.
Via notre formulaire de contact, je reçois un message d’un entrepreneur américain. Le message est en anglais, cet entrepreneur ne parle pas français. Il a traduit notre site via Google Traduction et me dit avoir adoré le concept. Il croit profondément dans la magie de l’enseignement à distance.
Je tape bien sûr les coordonnées de cette personne sur Google. Je réalise qu’il a un certain CV… Il a créé une entreprise revendue à Facebook. Puis il a rejoint un fonds d’investissement basé à New York. Il me propose une visioconférence, je dis oui.
Lors de notre appel, il me pousse à venir à New York, et m’assure que les fonds d’investissement là-bas seront partants pour me financer ! Je vis un rêve éveillé. Nous regardons avec mes associés le compte en banque, il reste quelques milliers d’euros, de quoi payer un billet d’avion, je passe la réservation. Je trouve via un ami d’ami un canapé pour m’héberger gratuitement au fin fond de Brooklyn, et je débarque à New York quelques semaines seulement après le message initial.
Sauf que rien ne se passe comme prévu.
Alors que mon entrepreneur-investisseur américain m’avait promis d’organiser une série de rendez-vous avec tous les investisseurs de la place, mon calendrier est presque vide. Au lieu d’être reçu très positivement comme promis, mes quelques rendez-vous sont un enfer. Les investisseurs américains ne sont pas partants et me “challengent” sur tous les sujets possibles. Je suis déprimé et franchement super énervé contre ce vendeur de rêves qui m’avait promis la lune.
Mais alors que je m’apprête à rentrer en France, je fais une toute dernière rencontre quelques heures avant mon vol.
Ce dernier investisseur est plus bienveillant que les autres : il me conseille de rentrer en France, de rester dans ce pays que je connais et que j’aime, et, surtout, me conseille sur notre stratégie avec une efficacité rare. Ce café de trente minutes sera le point de départ d’une longue réflexion débouchant sur le modèle actuel de nos formations. LiveMentor ne compterait pas une centaine de salariés, 27 000 personnes formées et trois bureaux sans ce café.
Alors, pourquoi est-ce que je vous raconte cette histoire aujourd’hui, me direz-vous ?
Parce que toute cette aventure n’aurait jamais été possible si je n’avais pas eu la chance de parler anglais à un niveau professionnel. Tous mes échanges du début à la fin ont eu lieu dans la langue de Shakespeare. Aucun des protagonistes de cette aventure ne parlait français.
J’ai eu la chance de grandir avec une grand-mère qui adorait parler anglais et lisait des livres dans cette langue. J’ai eu la chance de tomber sur de bons profs d’anglais durant mes études. Et surtout, depuis cet épisode de 2014, je suis convaincu que parler un anglais professionnel est une compétence décisive pour les entrepreneurs !
Cela va ouvrir tellement de possibles pour nos projets, tellement de rencontres, tellement d’apprentissages sur des contenus pas disponibles en français. Après avoir recommandé Parlez anglais en 6 mois, pas en dix ans de Lauriane Legrand, je suis aujourd’hui ravi de présenter Booster son anglais professionnel de Patricia Levanti et Elvis Buckwalter.
Oh, et avant de commencer, savez-vous que l’Intelligence Artificielle est un accélérateur incroyable pour mieux parler anglais ? Si on sait utiliser les bons outils, c’est vraiment le jour et la nuit ! Jetez un œil à notre formation dédiée si vous voulez être accompagné.
Un livre-outil très dense
Pas de place pour le storytelling dans ce livre ! La lecture m’a rappelé celle du Guide pratique du micro-entrepreneur.
Les auteurs ont décidé d’aller droit au but en créant un livre-outil, composé de fiches de situations organisées autour des situations les plus courantes quand on fait des affaires en anglais. Chaque chapitre commence par un verbe d’action (comme “Accueillir”) auquel se rattache une série de fiches.
Pour nous autres, entrepreneurs, on peut simplement regretter que la plupart des situations soient tirées du contexte de grands groupes. En ce sens, le livre parlera encore plus à des salariés qui travaillent dans des multinationales et doivent encore plus exceller en anglais. Enfin, comme l’écrivait Aristote, “Qui peut le plus peut le moins” !
Dans ce livre, vous allez apprendre à maîtriser l’anglais en toutes circonstances :
- Accueillir, donc : qu’il s’agisse de répondre à un appel en anglais, de recevoir dans vos bureaux un partenaire anglo-saxon, de discuter avec un fournisseur ou client potentiel sur un salon, etc.
- Communiquer : contacter un prospect sur LinkedIn, démarrer une visioconférence en anglais sans stress, s’exprimer en anglais sur les réseaux sociaux, lancer une chaîne Youtube en anglais, etc.
- Pitcher, inévitablement : très utile pour aller présenter votre projet partout dans le monde, mais aussi pour viser une clientèle en France qui ne parle pas français ! Je connais une hypnothérapeute qui a doublé son chiffre d’affaires, passant à 70 000 euros par an, en dupliquant son site internet en anglais. Elle vit à Paris et sait qu’énormément d’internationaux y habitent…
- Exposer : une problématique, un plan d’action, un projet, un planning ou encore un business plan.
- Négocier : le livre comporte ici des codes de communication interculturelle brillants !
Et bien d’autres pépites encore.
Mon outil préféré du livre
Comment négocier avec d’autres cultures ?
J’ai vraiment adoré ce passage sur la négociation avec des interlocuteurs de langues et de cultures différentes. Bien sûr qu’il ne faut pas tomber dans des clichés trop extrêmes (on trouve de tout partout), mais on ne peut pas nier une part de vérité dans les tableaux suivants :
“À faire avec des partenaires américains/britanniques/nord-européens :
- Aller droit au but.
- Agir sans délai.
- Donner des chiffres et des résultats concrets.
- Se rendre disponible.
Attention à ne pas couper les cheveux en quatre, parler politique, religion, politique extérieure du pays, passer du temps à déjeuner ou draguer au travail !
À faire avec des partenaires asiatiques/indiens :
- Serrer la main à la première rencontre.
- Offrir un cadeau modeste à tous les partenaires (goodies, ex. : stylos, fournitures de bureau portant la marque de votre entreprise).
- Échanger des cartes de visite bilingues recto verso (anglais/français + langue asiatique… chinois, japonais, coréen, etc.).
- Utiliser les fonctions et titres officiels lors des communications avec les Asiatiques. Il est préférable d’utiliser d’abord son nom de famille.
Attention à ne pas être en retard aux réunions, à s’habiller de manière trop formelle (une tenue modeste et professionnelle est préférable), à intervenir pendant les périodes de silence, sauf si c’est vous qui recevez.
À faire et à ne pas faire avec les Latinos/Européens du Sud :
- Serrer la main à tout le monde avant et après la réunion.
- Ne pas utiliser les prénoms avant d’y être invité. En attendant, utiliser M. (Señor)/Mme (Señora) + nom de famille.
- S’adapter à l’espace personnel ; les Latinos et les Européens du Sud se rapprochent de vous et sont tactiles.
- Présenter sa carte de visite bilingue à chaque personne présente, avec sa langue sur une face (espagnol, portugais, italien, etc.) et l’anglais sur l’autre.
Attention à ne pas se montrer trop pressé d’entamer les négociations ou à essayer de monopoliser la conversation.”
Vous pouvez commander Booster son anglais professionnel sur la boutique en ligne d’Eyrolles, sur le site Place des Libraires en identifiant une librairie près de chez vous, ou sur les plateformes de vente en ligne (Fnac, Amazon).
Belle lecture et bon week-end,
Alexandre Dana
Chaque vendredi, un livre et un outil pour entreprendre
Ouvrez tous les possibles pour votre projet ! Dans cette newsletter, je vous partage les livres et outils qui inspirent ma vie d’entrepreneur. Et une fois par trimestre, j’invite quelques auteurs pour une conférence en ligne exceptionnelle.
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